À Lisbonne, la poésie urbaine a envahi les rues.
C’est un moyen de communication pour parler de la crise, donner l’espoir et montrer du beau. Je trouve ça tellement poétique, toutes ces œuvres qui ponctuent la ville. La ville devient elle-même œuvre d’art, et vous la parcourez avec l’excitation de tomber nez à nez sur une œuvre d’art au détour d’une rue. Et j’adore l’idée d’une parole libre dans l’espace public.
C’est la municipalité qui, en 2008, a mis en place ce programme, par le biais de la GAU Galeria de arte urbana, rattachée au service du patrimoine culturel de la mairie de Lisbonne. Depuis la GAU coordonne les projets de Street Art, soutient les artistes, leur propose des espaces et lieux à investir, et travaille en relation avec les services de l’urbanisme, en accompagnant les interventions dans la ville, et en développant des projets participatifs, impliquant les habitants des quartiers (un peu comme à Philadelphia et ses peintures murales).
Si vous allez à Lisbonne, promenez-vous dans la ville, levez les yeux, regardez partout, au dos des bâtiments, vous y trouverez ces expressions libres un peu partout : de la rua das Murtas, sur l’enceinte de l’hôpital psychiatrique, à l’avenida Fontes Pereira de Melo, la Calçada da Glória, mais aussi dans des parkings, certains conteneurs de verre de la ville, décorés par les habitants, et sur les camions poubelles, jusqu’à la LX Factory. Un véritable musée urbain, avec des signatures d’artistes comme Vhils (j’ai découvert son travail et j’adore !!! Il travaille avec la matière même des murs, c’est incroyablement beau).
La GAU a d’ailleurs édité un petit livret Street Art Lisbon, aux éditions Zest, et qui recense près de 200 œuvres avec un plan et les coordonnées Gps des lieux des œuvres, et vous pouvez aussi effectuer un parcours dans la ville, avec Estrela d’Alva Tours, pour voir les nombreuses œuvres de Street Art (comptez 35 euros par personne pour 4 heures de parcours).
Et si jamais vous avez envie de manger un hamburger sous un mur street art de Vhils, allez à Honorato, dans le Chiado.